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On distingue trois grands groupes d’espèces :
1- Les espèces autochtones : Truite Fario, Barbeau
2- Les espèces migratrices : Grande Alose, Anguille, Muge cephale
3- Les espèces introduites : Truite Arc-en-ciel, Brochet, Black-bass, Carpe argentée, Carpe herbivore, Carpe commune, Tilapia du Nil, Gambusie, Tanche, Sandre, Rotengle, Perche Ecrevisse à pieds rouges, Ecrevisse américaine.

La Truite Fario

Espèce de pêche sportive, la truite fario est un salmonidé caractérisé par une nageoire adipeuse située en arrière d’une couleur noire ou vert bouteille. C’est une espèce autochtone du Maroc, elle vit dans des ruisseaux et des ruisselets du Rif, du Moyen Atlas et du Haut Atlas ainsi que dans certains lacs d’altitude. C’est un poisson d'eaux vives et demande une importante quantité d'oxygène. Ainsi une eau claire, peu ou pas chargée en particules aura sa préférence. C'est donc logiquement qu’elle se trouve à une certaine altitude, dans les rivières et les torrents.
La truite fario vit dans le fond des rivières et des lacs naturels. Elle est carnivore et macrophage; elle se nourrit de proies vivantes, larves d’insectes, crustacés et peut devenir dans certaines circonstances ichtyophage et même cannibale.

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Le Barbeau bleu

Espèce spécifiquement marocaine. Sa plus grande densité est observée au niveau de l’Oued Oum-er-rbia, dont elle est endémique.
Le régime alimentaire du Varicorhinus est omnivore (macroinvertébrés et algues). Il cherche sa nourriture même dans les courants les plus forts. C’est un poison d’eau courante, très exigent en oxygène. Sa raréfaction serait en relation avec les grands efforts de pêche et la destruction de ses frayères essentiellement par les crues.



 

Le Babeau commun

Espèce originaire du Maroc, elle colonise la majorité des cours d’eau et les parties basses des rivières. Le Barbeau se plaît dans les eaux pures et relativement vives mais pas trop froides.
Les rivières coulant sur un fond de graviers parsemé de pierres, semblent lui fournir les meilleures conditions d’existence. Avec son corps fuselé, il montre sa parfaite adaptation aux rivières animées par un courant plus ou moins rapide. C’est un poisson de fond, se nourrissant principalement de proies animales qu’il découvre en fouillant le substrat. Il cherche sa nourriture au crépuscule et pendant la nuit.
Dans les meilleures conditions, il peut atteindre une taille de 1 mètre. L’espèce est maintenue grâce à sa reproduction naturelle.Au Maroc, il existe 13 sous espèces de barbeaux.

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L’Anguille

L'anguille est classée comme poisson d'eau douce, mais le mystère de son voyage vers la mer pour sa reproduction est une histoire extraordinaire : C’est un poisson amphihalin vivant alternativement en eau douce et en eau de mer et dont la reproduction s’effectue dans la mer des Sargasses (au large des Bermudes) située au sud-est de la Floride, entre 200 et 300 mètres de profondeur où elle pond ses œufs au début du printemps. Après l'éclosion, il faut entre 7 et 11 mois aux larves, appelées leptocéphales ou encore "feuille de saule", pour rejoindre nos côtes grâce aux courants du Gulf Stream.
Atteignant sa maturité sexuelle entre 8 et 17 ans, l'anguille subit une transformation en préalable à sa migration. Elle devient argentée, et fait en sorte de se constituer le stock de graisse qui lui sera utile pour son voyage qui peut durer 3 ans.
L’anguille et la civelle (jeune anguille) font l’objet d’une pêche commerciale surtout dans les parties basses des grandes rivières (Sebou, Loukkos, Drader,…).

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La Grande Alose

Poisson migrateur, vit en mer et se reproduit dans les eaux douces. Après une durée de croissance en mer de 5 à 6 ans, les adultes remontent les estuaires entre décembre et avril. Les mâles meurent après reproduction. Les juvéniles dévalent entre juillet et septembre.
Plusieurs facteurs ont causé la disparition de cette espèce de nos Oueds, particulièrement la construction des barrages, les pollutions et la pression de la pêche.

 

Le Muge cephale

Poisson migrateur, il pénètre dans les estuaires et peut remonter très loin dans les rivières pour les quitter en période de reproduction. C'est un poisson grégaire qui vit sur les fonds sableux ou vaseux, souvent à moins de 10 m de profondeur. De mœurs diurnes, il se nourrit principalement d’algues mais aussi parfois de zooplancton, d'organismes benthiques, ainsi que de petits poissons. Sa reproduction se fait en mer en zone littorale. Les alevins pénètrent dans les estuaires essentiellement en automne. Cette espèce peuple tout le littoral, les estuaires, les lagunes, les fleuves et quelques retenues de barrages (exemple : Sidi Mohamed Ben Abdelah).

 

La Truite Arc-en-ciel

Espèce d’eau froide. C’est un Salmonidé introduit au Maroc en 1925, elle vit dans les cours d’eau du moyen et haut Atlas, du rif et dans les plans d’eau artificiels.
Au Maroc, cette espèce ne se reproduit pas naturellement. Les femelles mâtures n’arrivent pas à expulser les ovules, ainsi sa multiplication s’obtient par une reproduction artificielle. 
Le corps présente sur les flancs une bande irisée caractéristique. La coloration générale du corps est très variable suivant les types de milieux et l'état physiologique. Ce poisson se nourrit aussi bien au fond qu'en surface. Etant particulièrement combatif, il est recherché par les pêcheurs sportifs.

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Le Brochet

Originaire d’Europe, il a été introduit au Maroc pendant la colonisation. Il existe actuellement dans la plupart des lacs naturels et dans quelques retenues de barrage. Il se reproduit normalement en fin d’hiver, début printemps. Les mâles sont matures à 1 an et les femelles à 2 ans. Les géniteurs cherchent des zones à faible profondeur ou des prairies inondées pour déposer les œufs. Une femelle peut donner entre 20.000et 25.000 œufs par Kg.
Le brochet a longtemps été accusé d’être un carnassier insatiable. Ayant une capacité visuelle très développée avec des yeux placés sur le dessus et à l'avant de la tête et d’un tempérament plutôt paresseux, il affectionne les eaux lentes ou stagnantes où il se tient à l’affut guettant les proies passant à sa portée pour regagner aussitôt son poste.

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Le Black-bass

Poisson nord-américain, remarquable par sa grande bouche. Sa tête représente le tiers de son corps. C’est un poisson très combatif. Il a été introduit au Maroc au début du siècle dernier. Le climat du Maroc est idéal pour son développement. Il peut atteindre jusqu’à 5 à 6 kg dans les conditions marocaines. Actuellement, il existe de nombreux milieux où il s’est parfaitement acclimaté. C’est un poisson carnassier excessivement vorace, se nourrissant d’insectes, de batraciens, d’alevins, de mollusques et de vers. Espèce de pêche Sportive et Commerciale.

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La Carpe argentée

Originaire des grands fleuves de l’Asie Centrale, elle a été introduite au Maroc en 1983 dans les canaux d’irrigation du Loukkos à partir de la Hongrie. Son mode de nutrition est tout à fait particulier. S’agissant d’un poisson filtreur. Les arcs branchiaux sont transformés en un filtre très fin qui lui permet de ne retenir que des particules de quelques microns notamment le phytoplancton qui est la base de sa nourriture. Phytoplanctonophage, cette espèce présente donc un intérêt majeur pour la pêche professionnelle et pour la lutte contre l’eutrophisation. Elle colonise la majorité des retenues de barrages. Sa dissémination est tributaire de la multiplication artificielle. Ce poisson est très bien acclimaté à nos eaux. Sa croissance est spectaculaire : 3 kg en 1 an, 6-8 kg en 2 ans et plus de 10 kg à 3 ans.

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La Carpe herbivore ou carpe amour

Originaire des grands fleuves de Chine et plus particulièrement du fleuve Amour d’où elle tire son nom. Elle a été introduite au Maroc en 1983 dans les canaux d’irrigation du Loukkos, à partir de la Hongrie. 
Exclusivement herbivore, ce poisson se nourrit de la plupart des végétaux aquatiques supérieurs. Colonisant la majorité des retenues de barrages et des canaux d’irrigation des ORMVAs, ce poisson présente un intérêt pour la pêche commerciale et pour la lutte contre la végétation aquatique.
La digestion étant incomplète, les fèces rejetées contribuent à la fertilisation des plans d’eau. C’est un poisson qui peut consommer quotidiennement jusqu’à 20% à 40% de son poids, ce qui lui permet une croissance rapide si la température est élevée. Elle cesse son activité nutritive en dessous de 15°C.

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La Carpe commune

La carpe commune est originaire de chine et du sud de la Russie. Au Maroc, elle a été introduite en 1924 à partir de la France au Merja de Sidi Boughaba. Actuellement, elle peuple la majorité des retenues de barrages et quelques lacs naturels. 
Préférant les eaux calmes et chaudes, ainsi que, les eaux stagnantes des étangs, elle est peu exigeante quant à la teneur en oxygène. Son régime alimentaire est très varié, zooplanctonphage dans son jeune âge, elle passe peu à peu à une alimentation benthique.
Actuellement, des carpes énormes sont pêchées au niveau des retenues de barrages attirant ainsi de plus en plus de carpistes étrangers désireux de battre de nouveaux records.

 

Le Tilapia du Nil

Espèce introduite au Maroc en 2004, en provenance de l’Egypte pour des fins d’élevage. C’est un poisson à haute valeur culinaire. Il est reconnaissable par des rayures noires continues sur la caudale.
En général le tilapia est connu pour sa croissance rapide et sa tolérance aux conditions d’élevage. Le tilapia présente un dimorphisme sexuel de croissance, les mâles croissent d’une manière plus rapide que les femelles et atteignent une taille nettement supérieure. Ce comportement biologique a conduit à l'innovation des technologies de production des populations toutes monosexes.
Faisant partie du groupe des incubateurs buccaux uniparentaux maternels, la femelle dépose un lot d'ovules que le mâle féconde immédiatement et que la femelle reprend en bouche pour les incuber. L'éclosion des oeufs a lieu dans la bouche, 4 à 5 jours après fécondation. les alevins, capables de rechercher leur nourriture, quittent définitivement leur mère à la taille d'environ 10 mm. Vu sa biologie de reproduction, cette espèce est exclusivement réservée à l’aquaculture au niveau de stations d’élevage isolées et ne communiquant pas avec le milieu naturel afin d’éviter tout échappement.

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Le Sandre

Originaire de l’Europe nord orientale, le sandre est une espèce assez bien représentée au Maroc. Il vit depuis le littoral jusqu’à 2.000 m d’altitude. Il existe dans la plupart des grandes retenues de barrage (Al Massira, Bine El Ouidane, Med V...), des lacs colinéaires et des lacs naturels. C’est un poisson d’eau calme d’altitude. Le sandre est nocturne et lucifuge, il est un poisson de fond. C’est un redoutable carnassier. Ses yeux, riches en pigments rétiniens, lui permettent de bien voir par faible luminosité. C'est un chasseur méthodique et très efficace, beaucoup plus précis que le brochet dans ses attaques. C’est une espèce de pêche sportive et commerciale. Il peut atteindre une taille de 1 m pour un poids de 15 Kg.

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La Perche

La perche est introduite de la Suisse en 1939. Elle est caractérisée par des bandes verticales foncées qui lui zèbrent le corps ainsi que par des aiguilles acérées de sa première nageoire dorsale.
Actuellement, elle colonise certains lacs de montagne : Sidi Ali - Ouiouane - Tifounassine. La Perche se nourrit de vers, de crustacés, de larves d'insectes mais c'est aussi un prédateur. Son activité alimentaire est plutôt diurne avec une pointe d'appétit à l'aube et au crépuscule. C’est une espèce de pêche sportive et commerciale qui est maintenue grâce à la reproduction naturelle.

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La Tanche

Introduite au Maroc en 1934, cette espèce s'est isolée dans certains lacs naturels du Moyen-Atlas : Tifounassine, Azegza. La tanche est un poisson de fond qui vit dans les eaux peu courantes et dans les lacs, marais et étangs marécageux, riches en végétation et à sol mou.
La période de sa reproduction varie selon le milieu car la température doit se situer entre 18 et 20°C, généralement, l’espèce se reproduit en mai et juin, mais la fraie peut aussi bien survenir dès le mois de mars ou se prolonger jusqu’au juillet. Poisson de pêche sportive, elle est maintenue grâce à sa multiplication naturelle.

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La Gambusie

Poisson de petite taille, la Gambusie a été introduite dans les eaux courantes et stagnantes nécessitant une lutte contre les larves de moustiques, agents de transmission du paludisme. Se nourrissant de larves et de nymphes de moustiques, cette espèce préfère les eaux chaudes mais elle s’est acclimatée aux eaux froides du Moyen-Atlas. Sa petite taille fait de lui un poisson fourrage pour tous les poissons carnassiers.
La gambusie est le seul poisson vivipare (ponte directe d’alevins) des eaux douces. Il a plusieurs cycles de reproduction par an.

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Le Rotengle

Introduit en 1935 dans plusieurs milieux où il sert de poisson fourrage pour les carnassiers. Poisson d'eaux tranquilles, limpides, à fond vaseux, il est rencontré dans les plans d’eau et quelques lacs du moyen atlas (Azegza, Ouiouane, Aoua,…). Il est très prolifique et accompagne les grands carnassiers. C'est un omnivore qui s'infiltre dans les eaux salmonicoles et gêne la truite arc en ciel pour la nourriture. Espèce très pullulante. La période de sa reproduction commence en mois de mars et peut se prolonger jusqu’au juin.

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L’Ecrevisse à pattes rouges

L’aire naturelle de répartition de cette écrevisse est positionnée sur l’Europe centrale, la France est la limite ouest de sa répartition. Il existe au Maroc une population, qui est introduite à partir de la France en 1914 et constitue la seule population connue du continent africain. Les mâles sont généralement plus grands que les femelles et ils ont une queue plus étroite. De couleur brune ou bleutée, Elle est reconnue de façon absolue par la teinte rouge vif qui caractérise le dessous des pinces et des pattes, d’où le nom français de l’espèce, ainsi que par la commissure des pinces. Elle vit uniquement dans des eaux pures présentant d'importantes variations thermiques entre l'hiver et l'été (climat continental). 
Particulièrement prisée pour sa chair malgré sa petite taille. Elle peut atteindre une taille de 120 mm (80 à 85 gr) pour les femelles et 160 mm (150 gr) pour les mâles.

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L’Ecrevisse américaine

Dans le passé son nom latin a été Cambarus affinis. Cette écrevisse est originaire de la côte est des Etats-Unis. Elle a été introduite au Maroc en 1937 par transferts depuis la France. Contrairement aux autres écrevisses, celle-ci a un comportement volontier diurne, sans grand besoin de caches. Bien reconnaissable grâce à ses ornementations brunâtres sur la face dorsale de l’abdomen. Elle affectionne les eaux calmes, s’accommode très bien des eaux limoneuses même de qualité médiocre riches en végétation. Pouvant atteindre une taille de 120 à 140 mm, sa taille habituelle étant plutôt de l’ordre de 70 à 80 mm. Elle existe seulement à Aguelmame Azegza.

 
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