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La prise de conscience politique, au niveau national, de la dégradation accélérée de l’environnement, de l’importance des forêts, ainsi que de leur biodiversité dans l’équilibre écologique national a permis une nouvelle orientation de la foresterie en vue de renforcer la préservation des ressources génétiques forestières, de gérer durablement ces ressources et d’encourager les reboisements massifs.

C’est ainsi que le Département des Eaux et Forêts a entrepris la généralisation du reboisement à travers l’ensemble du territoire, et a donc engagé, depuis plus d'un demi-siècle, une politique de reboisement qui est passée par plusieurs phases en vue de la protection, de la conservation et de la mise en valeur des forêts. Durant ces phases, le Plan National de Reboisement (PNR) adopté en 1970 a permis d’atteindre des objectifs de reboisement jugés modestes et revus à la hausse dans le cadre du Plan Directeur de Reboisement (PDR) lancé en 1997.

Dans ce cadre, un programme décennal (2005-2014), composé de projets territorialisés, a été élaboré selon  une approche participative et ascendante, qui s’appuie sur une gestion partenariale de l’espace ; visant la recherche de nouveaux équilibres écologiques et de modes de gestion compatibles avec les conditions socioéconomiques et d’une façon générale, la quête d’un équilibre conciliant  l’impératif du développement et la nécessité de conservation des ressources naturelles.

La mise en œuvre du programme décennal est assurée de manière déconcentrée par les directions régionales et provinciales du DEF, à travers des contrats-programme annuels régionalisés, sur la base d’une gouvernance, reposant sur quatre cultures : le projet, la responsabilité, la contractualisation et le résultat.

Aussi, le Département des Eaux et Forêts s’est donné comme priorité l’utilisation des espèces autochtones (thuya, chêne liège, cèdre, arganier), dans ses programmes de reboisement. 

Bilan des réalisations

L’effort soutenu de reboisement a permis la réalisation de plus de 1.399.000 ha plantés depuis les années 1950. Les superficies annuelles reboisées ont connu un accroissement significatif durant les deux dernières décennies passant de 10.000 ha/an au début des années 1980 à plus de 44.000 Ha durant la campagne 2012-13. Compte tenu des exploitations, des défrichements, des incendies, des accidents climatiques et attaques parasitaires, la superficie résiduelle des reboisements couvre actuellement 672.800 ha.

Répartition des superficies reboisées

 



Superficie reboisée par DRELCD



  

Cependant le rythme actuel de reboisement demeure insuffisant pour inverser la tendance à la dégradation observée et encore moins pour répondre aux besoins du pays en produits ligneux, et ce en raison d’un certain nombre de contraintes notamment:

  • La pression anthropique croissante sur la forêt, qui entrave la régénération naturelle des ressources forestières.
  • Les conditions d'aridité prévalantes sur la majeure partie des terres reboisables, ainsi que la pauvreté des sols qui limitent les niveaux de productivité des reboisements.
  • Les oppositions des populations riveraines.

Les nouvelles orientations du DEF prévoient une accélération soutenue de ce rythme dans le cadre du prochain programme décennal 2015-2024.

Le programme biologique au titre de l’exercice 2018/2019 a porté sur la plantation de 33.205 ha et ce, en accordant une attention particulière à la régénération naturelle. Il est à signaler que des efforts considérables sont déployés pour la reconstitution des formations sylvicoles relevant des forêts du Sud, Sud-Ouest, Haut Atlas et Moyen Atlas, Nord Est et l’Oriental du royaume et qui représentent, à elles-seules, plus de deux-tiers du programme national de reboisement.​ 

L’analyse des contraintes socio-économiques limitant l’extension des superficies à planter lors des trois dernières années montre que la campagne au titre de 2018 a connu une maitrise significative des divers aléas notamment l’opposition de la population riveraine (soit 2.359 ha) et la défaillance des entreprises (soit 800 ha).​

Pour appuyer les efforts de la reconstitution des forêts, la compensation des populations concernées au titre de 2018 a porté sur 97.676 ha au profit de 166 associations d’usagers dans différentes régions forestières avec un budget de l’ordre de 25 Millions dhs.​ 

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