Quoique la moitié des forêts naturelles sont
considérées sans vocation économique au sens de la
production ligneuse, la fonction économique de tous les
écosystèmes forestiers n'est pas moins vitale dans la
mesure où une tranche importante des populations du pays
tire des revenus directement ou indirectement du domaine
forestier et dont dépend en grande partie sa survie. Les
droits d'usage octroyés par la législation forestière
aux usagers des forêts consacrent ce lien étroit entre
le mode de vie des populations riveraines et les
ressources du domaine forestier.
En plus des exploitations officielles de bois et de
liège prescrites par les aménagements des forêts et qui
génèrent des recettes au profit des communes rurales
ainsi que des taxes au profit des provinces et de
l'Etat, les populations tirent des revenus directement
de la forêt à travers l'exercice du droit de parcours,
l'emploi, les divers produits et service que procure la
forêt et les prélèvements directes de bois énergie.
C'est pourquoi il est de la plus grande importance
que les ressources forestières soient gérées dans la
durabilité de manière à pérenniser cette relation
qu'on veut conviviale et équilibrée entre la forêt
et son environnement humain.
L'association des
usagers organisés en coopératives à la valorisation
et à la préservation des forêts dans un cadre
partenarial et contractuel est la voie suivie dans
ce sens.
Il convient de souligner que la forêt marocaine
contribue à hauteur de 30% à la couverture des besoins
du pays en bois d'œuvre et d'industrie. Malgré les
exportations de certains produits (pâte à papier, liège
et autres produits forestiers non ligneux), le commerce
des produits forestiers avec le reste du monde reste
déficitaire.