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l’Agence Nationale des Eaux et Forêts > Protection des Forêts > Incendies des Forêts

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Le Maroc jouit d’une richesse biologique étant des plus exceptionnelles du bassin méditerranéen, corollaire de son positionnement géographique privilégié, entre la Méditerranée, l’océan atlantique et le Sahara, et avec ses hautes montagnes des chaines de l’Atlas et le Rif. Cet héritage biologique est caractérisé par un taux d’endémisme et une résilience remarquables.

S’étendant sur une superficie de 9 millions d’hectares dont 3,2 millions d’hectares de nappes alfatières et 5,3 millions d’hectares boisés, avec des taux de boisement différenciés variant de 2% en zone saharienne à 43% au nord du pays (avec une moyenne de 13% du territoire national), ces écosystèmes forestiers jouent un rôle fondamental dans la préservation de l’environnement et le développement socio-économique des populations. Dès lors, les multiples impacts anthropiques qui pèsent sur ces écosystèmes menacent fortement cet héritage biologique qui s’avère encore fragilisé par la rapidité et l’ampleur des changements environnementaux existant.

En effet, la place de l’Homme dans l’environnement marocain est, aujourd’hui comme hier, déterminante puisque ses impacts et ses choix de gestion déterminent les dynamiques des écosystèmes et la magnitude des phénomènes d’extinction des espèces et la récurrence de certains aléas, en l’occurrence les incendies de forêts. Ces derniers peuvent avoir de lourdes répercussions sur la vie des populations et sur l’évolution des écosystèmes naturels globalement.

De fait, il existe autres facteurs de risque d’incendie liés, notamment la composition de la végétation et les conditions météorologiques. Certaines formations végétales sont plus sensibles au feu que d’autres ; leur vulnérabilité ou leur résistance dépend de nombreux facteurs, entre autres, leur inflammabilité, la structure du peuplement forestier, les conditions météorologiques qui influencent fortement la sensibilité de la végétation au feu. Le vent accélère le dessèchement du sol et de la végétation et augmente le risque de mise à feu. La chaleur dessèche la végétation par évaporation et provoque, lors des périodes les plus chaudes, la libération d’essences volatiles, à l’origine de la propagation des flammes. 

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La gestion des incendies de forêts a constitué depuis fort longtemps, une préoccupation majeure des pouvoirs publics. L’année 2001 constitue le déclenchement d’un processus d’amélioration continue qui a abouti à l’élaboration du plan directeur de lutte contre les incendies de forêts (PDCI).

Le PDCI reste le premier document de programmation, construit en partenariat avec les différents départements concernés par la gestion des incendies de forêt. La mise en œuvre de ce plan a permis la réalisation d’importantes actions, en matière d’encadrement et d’équipement du domaine forestier, sensibilisation du grand public, l’acquisition de véhicules et de matériel, la dotation des unités de lutte en matériel adapté, l’entretien et le fonctionnement de la flotte aérienne et enfin l’adoption d’une procédure interdépartementale de coordination des opérations de lutte.

Le système actuel de gouvernance de la gestion des incendies de forêts, basé sur la coordination entre les acteurs, est réalisé au niveau national par un Comité Directeur qui se réuni une à deux fois par an, avant la saison des feux, ou selon les besoins. Les départements et institutions qui y siègent en tant que membre actif et permanent, sont : le Département des Eaux et Forêts (DEF), le Ministère de l’Intérieur (MI), le Ministère de l’Economie et des Finances, la Protection Civile (PC), la Gendarmerie Royale (GR), les Forces Armées Royales (FAR), les Forces Royales Air (FRA), les Forces Auxiliaires (FA) et le Ministère de l’Equipement et du Transport (MET).

Le comité directeur assure les principales missions suivantes :

  • Elabore et analyse les bilans annuels des incendies de forêts à l’échelle nationale, afin d’apprécier la qualité des interventions et dégager les contraintes éventuelles rencontrées.
  • Valorise les enseignements et les outils développés pour réorienter le mode d’action et assurer continuellement l’efficacité et l’efficience requises.
  • Veille sur la mise en place des programmes pluriannuels d’actions de prévention et de lutte, en fonction des missions et prérogatives des acteurs impliqués, à l’échelle nationale et locale.

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