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l’Agence Nationale des Eaux et Forêts > Désertification > Conservation des Eaux et des Sols > Plan National d'Aménagement des Bassins Versants

Stratégie d'intervention

Pour donner une nouvelle dynamique à l'action de lutte contre l'érosion, un Plan National d'Aménagement des Bassins Versants (PNABV) fut adopté en 1996 comme cadre stratégique fixant les priorités d'interventions et proposant les approches ainsi que les mécanismes financiers et institutionnels de mise en œuvre.

Une planification stratégique, décentralisée et participative

A partir de l'analyse de la situation, le PNABV a recommandé l'adoption d'une démarche intégrée fondée sur l'approche participative impliquant les divers acteurs concernés, en vue de créer les conditions favorables à la responsabilisation des populations et assurer l'appropriation des techniques, leur entretien et leur diffusion à moindre coût.

cet effet, l'aménagement des bassins versants est conçu dans le cadre de projets de développement intégré impliquant tous les opérateurs et partenaires concernés et qui visent en plus de la gestion durable des ressources naturelles et la régularisation et la préservation des eaux à leur source, l'amélioration des conditions de vie des populations qui en dépendent.


Priorités d'intervention

Compte tenu de l'ampleur des besoins, des ressources mobilisables et des possibilités d'absorption compatibles avec la nouvelle approche, le PNABV préconise un programme d'action minimal de traitement de 1.500.000 ha (75.000 ha/an) sur une période de 20 ans, au niveau des 22 bassins versants prioritaires couvrant une superficie de près de 15 millions d'ha, avec un financement estimé à 150 millions de DH/an. Le classement des bassins prioritaires à l'amont des barrages, établi selon le coût de l'érosion.

Résultats attendus

  • La conservation des sols et reconstitution des écosystèmes.
  • La réduction de l'envasement des barrages.
  • L'amélioration de la qualité de l'eau.
  • L'atténuation des inondations.
  • Le développement socio-économique des populations.État de mise en œuvre du PNABV

Comme première phase de mise en œuvre du PNABV, des projets basés sur l'approche participative et portant sur des interventions intégrées de développement agro-sylvo-pastoral, de lutte contre l'érosion et de renforcement des infrastructures socio-économiques ont été entamés au niveau des bassins versants suivants :

  • Le projet d'aménagement du bassin versant de Lakhdar, en amont du barrage Hassan I : qui correspond à l'exécution d'une première tranche du plan d'aménagement dudit bassin. Son coût, évalué à 55,5 millions de DH, est financé par un prêt de la BIRD. Ce projet, qui a démarré en 1998, s'est achevé en 31/12/2004.
  • Le projet d'aménagement du bassin versant intermédiaire de Lakhdar, entre les barrages Hassan I et Sidi Driss. D'une durée de 5 ans (2002-2006), le coût de ce projet, financé par un don de l'union Européenne est de 86 Millions de DH. Ce projet est achevé en 31/12/2006. Le projet d'aménagement du bassin versant de l'Ouergha, en amont du barrage Al Wahda et du M'soun en amont du barrage Mohammed V. D'une durée de 9 ans (1999-2008). Ces projets constituent une première tranche des plans d'aménagement établis pour lesdits bassins ; ils sont financés dans le cadre du programme MEDA DRI/GRN, pour un coût de 82 millions de DH.
  • Le projet d'aménagement du bassin versant d'Oum Rbiaâ en amont du barrage Dchar El Oued, dit Projet de développement participatif et rural dans le Moyen Atlas Central. Conçu dans un objectif de développement des zones forestières et péri-Forestières, ce projet incorpore une composante importante de conservation du Sol. Le programme d'action s'étale sur 7 ans à partir de 2002. Le financement est assuré dans le cadre du programme MEDA 2 pour un montant de 210 millions de DH. Le projet de Développement bu basin versant de l'Oued Ourika (2001-2008), financé par le Fonds Hassan II pour un montant de 100 millions de DH, vise la sécurisation et la protection des investissements hydro-agricoles, touristiques et récréatifs menacés par les crues, la conservation des ressources naturelles et la promotion d'activités génératrices de revenus.
  • Les projets d'aménagements des bassins versants Bab Louta et de Chakoukène exécutés dans le cadre de la coopération avec l'Agence Française de Développement pour des coûts respectifs de 4,2 Millions de DH et 7,8 Millions de DH. Le renforcement des programmes d'aménagements des bassins versants de la Tassaout, de l'Ouergha, d'Ait Youb et du M'Soun, pour un montant de 57 millions de DH, et ce dans le cadre des ressources redéployées au profit de l'aménagement des bassins versants dans le cadre des engagements du programme structurel d'appui au secteur de l'eau.
  • Le projet d'aménagement des bassins versants de Mellah et d'Allal El Fassi (JBIC), dont le démarrage effectif a été au début de l'année 2008 pour une durée de 6 ans, est financé dans le cadre d'un prêt de la Banque Japonaise pour la Coopération Internationale (JBIC) pour un montant de 315 millions de DH.

Les réalisations entreprises grâce aux incitations de l'Etat en matière de conservation des sols et de lutte contre l'érosion hydrique ont concerné une superficie globale de près de 559 100 ha et 558 300 m3 :

  • 139.000 ha de reboisement de protection.
  • 274.000 ha de plantations fruitières avec infrastructures antiérosives.
  • 86.300 ha d'amélioration pastorale et sylvo-pastorale.
  • 59.800 ha et 558 300 m3 de traitement des ravins, des berges et des versants.

Malgré les efforts déployés, les zones de montagne qui jouent un rôle fondamental dans la conservation des ressources en eau, puisque la plupart des bassins versants alimentant les grands barrages y sont concentrés, restent sous-équipées et la disproportion entre les ressources naturelles et les besoins des populations qui y habitent ne fait que s'amplifier. Le déséquilibre entre la population qui y réside, 17 % de la population rurale, et la superficie des terres agricoles exploitées, 7 % de la surface agricole, explique la surexploitation des ressources naturelles, la dégradation de la végétation protectrice et, par voie de conséquence, l'ampleur et l'intensité des phénomènes érosifs.

Perspectives de mise en œuvre du PNABV

  • Promotion de l'aménagement des bassins versants dans le cadre de la politique de gestion intégré de l'eau impliquant tous les opérateurs et partenaires concernés.
  • Renforcement des interventions à travers une programmation décennale déclinée en projets triennaux fondés sur l'approche participative et partenariale.
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