Les réserves biologiques
Les écosystèmes sont en perpétuel changement autour d’un équilibre fragile, les espèces se déplacent, apparaissent, disparaissent. Cependant depuis un siècle l’action humaine a profondément accéléré le processus amenant la disparition de nombreuses espèces de façon soudaine, d’abord les grands prédateurs (lion, panthère) pour se protéger lui et ses troupeaux, puis les grands mammifères (Oryx, Adax, Mouflon à manchette, Cerf de Berbérie) victimes de la chasse intensive, et même parmi les oiseaux (Ibis chauve) par la destruction des cadres de vie. Or cette destruction de la biodiversité remet en question l’équilibre de certains écosystèmes et surtout appauvrit le patrimoine naturel. Par conséquent, les aires protégées deviennent des espaces de préservation et de réintroduction de la faune et de la flore. Elles sont sélectionnées selon la qualité de leur écosystème pour devenir des espaces de reproduction d’une espèce menacée. Une fois le peuplement garanti, les individus surnuméraires sont réintroduits dans d’autres aires protégées où ils étaient présents jadis. Le fonctionnement en réseau entre les aires protégées assure le maintien de la biodiversité à l’échelle nationale.
Les zones humides
La Convention sur les zones humides est un traité intergouvernemental qui sert de cadre d’action nationale et de coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Adoptée dans la ville iranienne de Ramsar en 1971, elle est entrée en vigueur en 1975. Il s’agit du seul traité mondial sur l’environnement qui traite d’un écosystème particulier. La Convention compte 154 pays membres pour 1641 zones dans toutes les régions du monde couvrant plus de 146.000.000 ha, mis en réseau.
Depuis la ratification de la Convention de Ramsar en 1980, notre pays s’est engagé dans la voie de l’élaboration des outils nécessaires à la mise en œuvre d’une politique de conservation et de développement durable de ses ressources naturelles. Dans cette politique, les zones humides occupent une place privilégiée puisque le Plan Directeur des Aires Protégées en a identifié près de 84 zones qui devront être dotées, à l’horizon 2020, d’outils de gestion adéquats.
A ce titre, et dans le cadre de la mise en œuvre des Plans stratégiques de la Convention de Ramsar, le Département des Eaux et Forêts (DEF) a lancé plusieurs projets visant le renforcement des efforts de conservation de la biodiversité des zones humides et la promotion du développement durable local et participatif.
38 zones humides, totalisant près de 320.000 ha sont classées sites Ramsar. Elles jouent un rôle international clef comme lieux d’étapes indispensables entre l’Afrique et l’Europe pour de nombreux oiseaux migrateurs.
Les Sites Ramsar du Maroc